lundi 6 janvier 2020

Colombie-Britannique — université annule conférence sur les violences antifa après menaces de violences par antifa

À l’aube de 2020, l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) a encore du mal à trouver un équilibre entre la liberté d’expression et les risques de sécurité créés par les groupes dits antifascistes (antifa pour faire court) qui menacent de protester violemment contre les conférenciers auxquels ils s’opposent pour des raisons idéologiques.

Les « étudiants contre le sectarisme » vocifèrent contre des gens aux idées opposées aux leurs, pardon manifestent leur juste et sainte indignation contre des gens haineux et sectaires.
Le rédacteur en chef du Post Millennial, Andy Ngo, a vu son allocution annulée à l’Université de la Colombie-Britannique en raison de préoccupations sécuritaires et de la possibilité de violentes protestations de la part de groupes antifa. La présentation prévue de M. Ngo, ironiquement intitulée « Comprendre la violence antifa », devait avoir lieu le 29 janvier au Robson Square de l’UBC, au centre-ville de Vancouver.

Le Centre de défense des libertés constitutionnelles (JCCF), un groupe conservateur de défense des droits, a publié un communiqué de presse et une lettre de réclamation en bonne et due forme au nom du groupe d’étudiants du Cercle de la libre expression pour exiger que l’Université de la Colombie-Britannique reprogramme l’événement.

Selon la lettre, le  Cercle de la libre expression a reçu un appel téléphonique le 20 décembre de Ron Holton, chef des risques à l’Université de la Colombie-Britannique, qui déclarait : « [l] a raison de l’annulation est la préoccupation au sujet de la sécurité de notre communauté universitaire. » Le JCCF souligne qu’aucune préoccupation précise n’avait été mentionnée.

Le communiqué de presse indique que « le Cercle de la libre expression et l’UBC ont confirmé la réservation d’événements d’Andy Ngo avec un contrat en date du 25 novembre 2019 » et qu’ils avaient payé au campus des frais de réservation.

Dans sa réclamation, le JCCF affirme que l’annulation de l’événement « constitue une soumission  implicite au “véto du chahuteur”, ce qui ne pourra que pousser à davantage de menaces de la part de ceux qui s’opposent à la notion même de liberté d’expression. » Citant la « Déclaration sur la liberté universitaire » de l’Université de la Colombie-Britannique, la lettre, adressée au président de l’Université de la Colombie-Britannique, Santa Ono, menace d’intenter une action en justice contre l’université si l’événement n’est pas reprogrammé d’ici le 10 janvier 2020.

Normalement, lorsque la présence d’un conférencier suscite des inquiétudes sur le plan de la sécurité, que ce soit pour le conférencier ou pour les participants, on demande aux organisateurs de l’événement de payer des frais de sécurité supplémentaires. Ce montant est évalué par l’université. Les groupes qui organisent des manifestations n’ont jamais, à la connaissance du public, été tenus de payer des frais de sécurité. Dans ce cas-ci, l’événement a été annulé sans qu’on prévoie un plan de secours.

Un autre événement récent à l’Université de la Colombie-Britannique, mettant en vedette la critique féministe et professeure de littérature Janice Fiamengo, a été annulé puis reporté en raison de préoccupations liées à la violence et aux problèmes de maintien de l’ordre.

Les renseignements fournis au Post Millennial indiquent que Holton a informé Cercle de la libre expression que l’UBC attend de voir comment la conférence de Janice Fiamengo reportée au 15 janvier se déroulera avant d’approuver l’événement avec Andy Ngo.

La position publique de l’Université de la Colombie-Britannique sur la liberté d’expression à l’égard des orateurs dits « controversés » a été exprimée pour la dernière fois par le doyen en septembre, affirmant le principe selon lequel « des centaines d’années, les universités ont joué un rôle central en fournissant un forum où les idées peuvent être exprimées, débattues, et contestées, et où les participants peuvent acquérir une meilleure compréhension mutuelle. »

Andy Ngo a été victime de violentes attaques par le passé. Tant Antifa Vancouver que le groupe « Étudiants contre le sectarisme » de l’Université de la Colombie-Britannique ont affiché sur leurs pages Facebook publiques des messages encourageant d’autres attaques physiques sous forme de « laits frappés au béton », comme lorsqu’il avait été blessé à Portland, en Oregon.

Andy Ngo victime des « laits frappés » des « antifascites »

Laits frappés au béton et volonté d’exiler les « racistes » sur une île déserte


[…]

Andy Ngo a déclaré dans un communiqué de presse que « la réponse appropriée aux extrémistes violents qui menacent l’accès à l’information dans le monde universitaire est de ne pas céder à leurs demandes en annulant les conférences ». Il a ajouté : « Comme on le voit partout ailleurs, chercher à  apaiser les idéologues antifa ne fait que les encourager à redoubler d’efforts dans leurs revendications. Leur but est de faire taire l’opposition par la peur et l’intimidation. »

Le responsable principal de la gestion des risques pour l’université n’a pas répondu aux demandes de commentaires de la part du Post Millenial.

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